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Les Champignolais ….. à l’abri ! ( 1939 – 1940 )


A la veille de la guerre de 1939 les pouvoirs publics organisaient la « Défense passive » pour tenter d’abriter des bombardements les habitants de la Région Parisienne.

Champignol n’était pas le quartier le mieux pourvu car la chose était plus facile dans les parties de Saint-Maur bâties au-dessus d’anciennes carrières.

D’autre part les vestiges des abris de Champignol ont presque disparu, alors qu’à la mairie, par exemple, les abris creusés sous les deux petits squares qui l’entourent existent toujours … mais non ouverts au public.

Saint-Maur, qui comptait alors 56.312 habitants selon le recensement de 1930, était divisé en 37 secteurs de défense passive dont 5 recouvraient Champignol (environ 4.520 habitants) :

- secteur 25 entre av. du Centenaire et bd de Champigny au sud de la rue de Neuville (1547 personnes),

- 1/3 du secteur 26 entre les mêmes voies mais au nord de la rue de Neuville (environ 470 personnes),

- 4/10èmes du secteur 27 le long de la partie nord du bd de Champigny (environ 255 personnes),

- le secteur 28 entre les rues Dumas, Rochambeau, Radiguet et les quais (943 personnes),

- le secteur 29 correspondant au « lotissement philanthropique » décrit dans notre dernière Lettre, rues Parmentier, Marignan et Sémard (1.305 personnes).

Cinq abris en tranchée étaient creusés ou programmés pour Champignol, savoir :

- entre l’impasse Rochambeau et l’av. du 11 Novembre (400 futures places),

- sur les terrains de l’actuelle zone des facultés avenue Didier (600 futures places),

- square de la Convention (560 places réalisées),

- au Lycée technique bd de Champigny (600 places réalisées),

- stade Auguste Marin rue Regnault (300 futures places).

Quatorze caves sûres et répertoriées complétaient le dispositif d’abris :

- 6 du côté des numéros pairs du bd de Champigny,

- 3 dans l’avenue des deux stations (actuelle av. Sémard),

- 1 av. La Fayette,

- 1 angle de l’av. du Bac et de la rue E. Marcel (actuel cabinet Jacques Leroy).

Sages précautions mais les Champignolais devaient surtout espérer que l’aviation serait aussi passive que la « défense ».

Bernard VINCENS.

Sources : carte de la Défense Passive éditée en 1939. Etude de Pierre Gillon en 2009 dans « Le Vieux Saint-Maur » n° 76, bulletin de la Sté d’histoire et d’archéologie de Saint-Maur.

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